Entre voisins : enquête commune BSB-BSG
L'objectif de cette enquête était d'approfondir et d’enrichir la connaissance de nos publics, dans le contexte d'un projet de fusion des deux établissements à moyen terme. Au total, 952 réponses à Sainte-Geneviève et 1059 réponses à Sainte-Barbe ont été collectées, soit en réponse à des questionnaires (sur place et en ligne) soit lors d’entretiens individuels et en groupe. L'enquête a été réalisée en plusieurs vagues à partir de 2019, la crise sanitaire s’étant invitée en cours de route.
NB : tous les graphiques sont cliquables pour un affichage de taille supérieure.
Profil des usagers
Les usagers des deux bibliothèques sont jeunes (l’âge moyen est de 21 ans à la BSB, 25 ans à la BSG) et très majoritairement étudiants (97% à la BSB, 86% à la BSG). Les profils des étudiants diffèrent : à la BSG, plus de la moitié des étudiants sont en licence. Ils étudient plus souvent dans des filières d’économie et de gestion ou de santé. À la BSB, les étudiants sont plus souvent en master (4 sur 10) et inscrits en droit (1 lecteur sur 3) ou en lettres et langues. Dans les deux bibliothèques, 31% des usagers préparent un concours.
BSB
BSG
« Quand tout le monde travaille on a plus envie de travailler »
À la BSG comme à la BSB, on vient pour le calme, la concentration, et s’imposer un rythme de travail réglé par les horaires d’ouverture.
L’émulation, parfois une certaine pression pour des étudiants inscrits dans des filières sélectives, ont un effet stimulant : « de voir des personnes à côté de vous travailler, vous travaillez quoi, vous ne regardez pas votre téléphone portable ». A contrario, les usagers rencontrés en entretien pendant le premier confinement signalaient leur difficulté à s’organiser en l’absence de cet ancrage dans un cadre structurant.
L’assiduité s’en ressent : dans les 2 bibliothèques, 6 usagers sur 10 viennent tous les jours ou plusieurs fois par semaine : « Je le vois vraiment comme un deuxième lieu de vie, je dirais presque avant l’école : je dirais qu’il y a chez moi, la BSB et après l’école ».
Un jeu de vases communicants existe entre les bibliothèques voisines, toutefois les lecteurs qui utilisent les deux sont plus nombreux à la BSB (50%) qu’à la BSG (34%). Pour autant, les usagers ont une bibliothèque principale où ils gardent leurs habitudes (team BSB et team BSG) ; l'identité de chacune est singulière.
Le choix de venir à la BSB : une bibliothèque conviviale et multifonction
La BSB est décrite comme une bibliothèque simple d'accès, confortable et fonctionnelle, moins fréquentée et intimidante que la BSG, « à échelle humaine ».
On n’hésite moins à s’adresser aux bibliothécaires à la BSB : 65% des usagers font appel à eux, contre 46% à la BSG. En entretien, certains expriment même une réticence : « Presque personne ne va poser de question ; il y a toujours une petite crainte à demander "Oh tu vas demander mais ça se fait pas !" D’autres au contraire apprécient ces échanges qui constituent une pause dans un travail solitaire.
La présence d’un espace de détente, la possibilité d’emprunter et de travailler à plusieurs, le caractère convivial, chaleureux sont des atouts appréciés. On vient beaucoup plus souvent à plusieurs (40% des usagers) qu'à la BSG (11%). Inversement, la possibilité de s’isoler entre les rayonnages, par opposition à l’espace ouvert de la salle Labrouste, est appréciée de certains (« C’est vrai que c’est plus petit, il y a des étagères qui font qu’on a que 6 personnes autour de soi, alors que la BSG c’est une ruche »).
Le café du Kiosque est un havre accueillant pour se détendre et sociabiliser : deux tiers des usagers s’y rendent souvent voire systématiquement.
Le choix de venir à la BSG : la beauté d’une bibliothèque historique, un cadre de travail propice à la concentration
La BSG est décrite comme une belle bibliothèque historique, prestigieuse. Son décor donne l’impression de s’inscrire dans le sillage « des générations de gens qui ont travaillé là ». « Le cadre me plaît beaucoup, d’être entouré de livres sur les étagères, il y a un côté romantique là-dedans qui est vraiment agréable. La première fois que j’y ai mis les pieds, j’étais là "Ah ouais d’accord !" ».
La beauté du lieu, l’ambiance de travail, l’amplitude des horaires et la richesse des fonds sont les principaux critères que soulignent les usagers.
Manque de confort de travail (manque de prises, places de travail exigües avant la rénovation de la salle Labrouste) et temps d’attente à l’entrée sont les deux points faibles de la bibliothèque. S’y ajoutent parfois l’inconfort lié au bruit (du parquet, du portique), l’absence d’espaces de détente à l’intérieur de la bibliothèque voire le caractère élitiste et intimidant de son décor.
L'utilisation des collections
Les lecteurs de la BSB sont sensiblement plus nombreux (84%) à utiliser les collections que ceux de la BSG (56%).
L’écart est plus significatif encore pour les ressources électroniques, qui sont encore méconnues de 57% des lecteurs de la BSG, alors qu’elles sont identifiées par 66% des lecteurs de la BSB.
Baromètre de satisfaction
À la BSB, les éléments les plus appréciés sont l’accueil, le confort de travail, le calme, la faible attente à l’entrée et le système de pause. Ces deux derniers éléments attirent néanmoins la vigilance, de même que l’entretien et la restauration sur place qui suscitent plus de 10% d’insatisfaction.
À la BSG, les éléments les plus satisfaisants sont l’accueil par les personnels, l’entretien des lieux, le système de pause et le calme dans la bibliothèque. Le manque de confort et l’attente à l’entrée sont les 2 éléments les plus critiques.
Dans les deux sites, les usagers expriment le souhait que les fonds en accès libre soient enrichis (ou diversifiés).
Enfin, les attentes des usagers se cristallisent avant tout sur « les services élémentaires » :
- étendre les horaires d’ouverture, disposer d’un meilleur wifi et d’un meilleur équipement du café du Kiosque à la BSB
- avoir plus d’espace aux tables, disposer d’un espace de détente et restauration à la BSG.
