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Concert | Prix Vedrarias 2017

21 décembre 2017
Concert des œuvres lauréates du Prix Vedrarias 2017 de composition musicale, interprétées par Marine Perez, Laurence Bancaud et Emmanuel Raynaud.

Affiche concert Vedrarias 2017

Consacré cette fois au duo flûte et harpe, il donne l’occasion d’entendre des œuvres conçues pour ce duo comme Imaginary Skylines d’Ivan Fedele (né en 1953) ainsi que deux pièces en trio avec la participation de l’alto : la sonate pour flûte, alto et harpe de Claude Debussy (1862-1918) et les Poèmes du compositeur vietnamien Ton-That-Thiet (né en 1933). D’autres pièces solistes pour chaque instrument, choisies en fonction des résultats du concours, complètent le programme.

 

Programme

Tôn-Thât Tiêt (né en 1933)
Poèmes (2004), pour flûte (et flûte en sol), alto et harpe, et ensemble Ca trù (musique traditionnelle vietnamienne)
Sur un poème de Li Po
 
Œuvres lauréates du Prix Vedrarias de composition musicale 2017 :

Gilles Schuehmacher (Prix du jury)
Nachtwandel, pour flûte en sol et harpe
Sur des haïkus (Bashô et anonyme du 8ème s.)
 

Bernard Magny (Prix du public)
Prélude à une pastorale sauvage, pour flûte (et flûte en sol) et harpe
D’après un poème de Charles-Marie Leconte de Lisle
 

Raphaël Rochet (Prix du jury)
Palimpseste MCMXV, pour flûte (et flûte basse) et harpe

 

Igor Stravinsky (1882-1971)
Elégie (1944), pour alto
 
Ivan Fedele (né en 1953)
Imaginary Sky-lines (1990), pour flûte et harpe
 
Claude Debussy (1862-1918)
Sonate pour flûte, alto et harpe (1915)

 

 

Les interprètes

 

Marine PEREZ, flûte

Marine PEREZ

 

Titulaire du Premier Prix de Flûte et de Musique de Chambre du CNSM de Paris, elle est également lauréate du Concours International de Flûte de Duino (Italie).

Elle se perfectionne à Cologne avec Andràs Adorjan et entre au poste de Flûte Solo de l’Orchestre Philharmonique de Stuttgart. Souhaitant défendre une musique créative et militante, elle s’engage ensuite au sein de l’ensemble Carpe Diem où elle développe des projets mêlant théâtre, danse et musique. Elle a participé à de nombreux concerts avec de grandes phalanges orchestrales en France et à l’étranger. Elle est également membre fondatrice du trio Salzedo. Elle enseigne la flûte traversière au Conservatoire de Puteaux (92) ainsi qu’à l’Académie Internationale de la Côte de Nacre (14).

 

 

 

 

 

 

Laurence BANCAUD, harpiste

Laurence Bancaud

Après des études aux CNR de Limoges et de Tours, Laurence Bancaud est admise au CNSM de Paris. Elle obtient un Premier Prix de harpe en 1993 dans la classe de Marie-Claire Jamet et Francis Pierre. Privilégiant la musique de chambre, elle se produit dans diverses formations, du duo au septuor. Particulièrement engagée dans la musique contemporaine et la création, elle interprète régulièrement les œuvres des compositeurs des XXe et XXIe siècles. Elle est membre fondateur de l’association  Les Signes de l’Arc créée en 2011.

Elle enseigne actuellement à l’École Municipale de Musique de Rungis (94) et au Conservatoire Municipal du 16e arrondissement de Paris.

Elle est également titulaire d’une maîtrise de musicologie, l’auteur d’un livre consacré au compositeur Tôn-Thât Tiêt, Dialogue avec la nature, et co-auteur de La Harpe aux XXème et XXIème siècles : notation, facture, répertoire paru en 2013 aux éditions Minerve.

 

 

 

Emmanuel RAYNAUD, alto

Emmanuel Raynaud

Premier prix du Conservatoire Régional de Clermont Ferrand, Emmanuel Raynaud intègre le CNSM de Paris où il obtient les premiers prix d’Alto et de Musique de chambre.

Il se perfectionne auprès de Yuri Bashmet, approfondit le répertoire du quatuor à cordes avec Vilmos Tatraï et poursuit sa formation avec le violoniste Ruggiero Ricci. Lauréat en 1994 du prix Gampel d’interprétation de la musique contemporaine, il s'engage dans la création d’œuvres de compositeurs tels Thierry Escaich, Stéphane de Gérando ou David Lampel. Passionné par le répertoire de musique de chambre, allant de la formation sonate au sextuor, Emmanuel multiplie les expériences musicales. Son envie d’aborder un répertoire varié l’a également conduit à aborder le répertoire du tango avec des partenaires tels que Hugo Crotti ou le bandonéoniste Mosalini. Parallèlement, Emmanuel s'engage pleinement dans la pédagogie et la transmission. Il est actuellement professeur d’alto au Conservatoire Francis Poulenc du 16e arrondissement de Paris.

 

 

 

Les compositeurs et les pièces primées

 

Gilles SCHUEHMACHER

Gilles Schuehmacher effectue ses études de culture musicale et d’écriture au Conservatoire Régional et à l’Université de Lyon. Après un séjour marquant d’un an à Berlin, il entre au CNSM de Paris dans la classe d’histoire de Rémy Campos, puis dans celles d’analyse d’Alain Mabit, d’orchestration de Michèle Reverdy et de composition d’Emmanuel Nunes. Lors de séminaires de composition (Acanthes, Royaumont), il bénéficie notamment de l’enseignement de Jonathan Harvey et de Klaus Huber.Auteur à ce jour d’une quarantaine d'œuvres aux effectifs divers, privilégiant la musique de chambre et la musique vocale et marquées par un lyrisme omniprésent, celles-ci ont été interprétées par des musiciens tels que Pierre Strauch, Laurent Camatte, François Salignat, Sandrine Chatron, Matthieu Lejeune, Marc Benyahia-Kouider ou Valérie Philippin, par l'Ensemble Multilatérale ou encore le Quatuor Diotima et ont été dirigées par des chefs tels que Lionel Bringuier, Guillaume Bourgogne, Zsolt Nagy, Franck Ollu, Rachid Safir, Jacques Mercier et Kanako Abe. Ses œuvres sont éditées notamment par Babel Scores. Il enseigne la culture musicale au Conservatoire à Rayonnement Régional de Rueil-Malmaison.

Nachtwandel

D’après des haïkus (2016).

Court nocturne traversé par des citations masquées de Schubert, hommage à la nuit romantique allemande, à l'errance du Wanderer, cette pièce décline un monde obsessionnel autour de quelques gestes instrumentaux simples, dépouillés, au bord du vide. Le terme allemand Wandel signifie tant métamorphose, variations que cheminement. La forme de cette pièce s’appuie sur celle des haikus, qui partagent avec le romantisme allemand une profonde mélancolie devant la fuite du temps, un lien charnel autant que spirituel avec la nature et l’attrait pour les formes brèves.

Gilles Schuehmacher

 

 

Raphaël ROCHET

Formé dans les cadres du CNSM de Paris, de la Britten Pears School, du Tanglewood Music Center , de l'Hartt  School of Music et du Conservatoire Royal de Musique de Bruxelles, Raphaël Rochet reçoit son éducation musicale, d'abord comme pianiste, puis comme chef d'orchestre. Parmi ses professeurs et mentors on compte A. Ciccolini, P. Boulez, L. Bernstein, l'Emerson String Quartet. Il remporte les premiers prix de piano des concours internationaux de Rio de Janeiro et Xavier Montsalvatge et se produit dans le monde entier. Il est appelé aux responsabilités de directeur musical au sein des Rencontres Internationales de la Jeunesse du Festival de Bayreuth et collabore régulièrement avec l'Ensemble Intercontemporain. La première américaine qu'il dirige à New York de l'opéra Pelléas et Mélisande (version de 1895) de Debussy, est saluée par le New York Times. Depuis, il a été sollicité en qualité de chef d'orchestre par des institutions comme La Scala de Milan, l'Opéra d’État de Vienne ou le Deutsche Oper de Berlin. Raphaël Rochet est titulaire d'un Master 2 de recherche en philosophie (Université Paris-Sorbonne).

Palimpseste MCMXV

Pour flûtes et harpe.

À la surface du parchemin, les notations fraîches prennent la place de celles qui les précèdent : nouveau propos, sens inédit. L’examen au scanner nous apprend pourtant qu’elles ne les effacent pas en totalité. Comme si, de son réseau sous-jacent, l’écriture première irriguait la nouvelle couche et, de ses fragments, affleurait ici et là. Voilà comment j’ai envisagé le palimpseste, dont le principe est au fondement de la conception de ce duo pour flûtes et harpe. Trois raisons principales à cela. La première est d’ordre général ; les deux autres plus spécifiquement attachées aux caractéristiques de la composition. :

- je conçois la création artistique comme une formulation incessamment renouvelée d’un unique et permanent substrat commun à tous les êtres humains. Chaque contribution neuve est aussi singulière qu’intrinsèquement conditionnée par la production antérieure.

- la structure du morceau laisse entendre une série de périodes nettement différenciées, dont chacune appuie pourtant son déroulé sur un support issu de la précédente.

- l’œuvre se développe à partir d’une série de rémanences de la musique de Claude Debussy, contemporaine de la Grande Guerre. D’où MCMXV, qui est, par ailleurs, l’année où l’un de mes arrière-grands-pères, à la mémoire de qui la pièce est écrite, est « tombé à l’ennemi » en Argonne.

Raphaël Rochet

 

 

Bernard MAGNY               

Compositeur et flûtiste né en 1960 en Avignon. 

Soucieux de rester libre et ouvert à la richesse du monde sonore qui nous entoure, il s'imprègne d'influences diverses pour façonner son propre langage. Une écriture exigeante portée par la couleur, un tissu rythmique souvent complexe, au service d'une intention musicale toujours perceptible, et souvent associée à un imaginaire poétique fort.

Références au passé, techniques contemporaines, musiques du monde, jazz, tango, autant de sources possibles qui alimentent sa pensée musicale.

Son catalogue d'œuvres est à l'image de cette volonté d'ouverture, riche et varié, privilégiant les effectifs instrumentaux peu usités, pièces d'orchestre, œuvres de musique de chambre ou pour solistes, sans oublier de nombreux arrangements, souvent prétextes à une recréation personnelle et originale.

En 2015, finaliste du Concours International de Composition " Coups de Vents " avec " Azteka - Les marches du soleil  ", pour orchestre d'harmonie.

Finaliste du Concours International de Composition "Maurice Ravel" à Bergame en Italie avec "Baltik tango", pièce pour accordéons, flûte, piano et ensemble à cordes.

Œuvres éditées chez:  Billaudot - Leduc - L'Empreinte mélodique - Europa Musica Publishing

 " Prélude à une pastorale sauvage "

Pour flûte et harpe.

La première partie de la pièce se veut furtive et bruissante. Evocation nocturne d'un dieu malicieux tapi sous le couvert et guettant sa proie. Effets de souffle à la flûte alto, ponctuations contrastées à la harpe, apportent un sentiment d'inquiétude, de calme apparent, d'attente suspendue. Une courte formule descendante, citation empruntée au "Syrinx" de Claude Debussy, sert de lien sous-jacent mélodique, et se développe peu après en motif rythmique. Le son plus feutré de la flûte alto favorise le caractère de fausse quiétude nocturne. Un nouvel élément percussif nous entraîne alors progressivement vers la seconde partie. Celle-ci se veut bondissante, instable et échevelée avec, entre autres, un rythme à cloche-sabot de 7/16. Là encore, une courte citation de la sonate pour flûte, alto et harpe de Claude Debussy sert de lien mélodique et rythmique dans cette partie où flûte et harpe s'emploient à développer un sentiment de jeu, de danse et de frayeur mêlés.

La troisième partie se veut le subit retour au calme d'une nuit paisible qui semble avoir rêvé qu'un Dieu poursuivait une nymphe.

"  Mais sitôt que la nuit, calme et ceinte d'étoiles,

Déploie aux cieux muets les longs plis de ses voiles,

Pan, d'amour enflammé, dans les bois familiers,

Poursuit la vierge errante à l'ombre des halliers,

La saisit au passage, et transporté de joie,

Aux clartés de la lune, il emporte sa proie."

Pan

Charles-Marie Leconte de Lisle

 

 

 

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